[...] Tout droit sorti du freudo-marxisme des années 70, comme l’histoire du rapport entre la merde et l’argent, ce concept d’imaginaire social collectif ne fait l’object d’aucune démonstration scientifique ni d’aucune validation par l’expérience. Au moins, avec l’inconscient, des travaux ont permis d’expliquer comment certains processus mentaux échappaient à la conscience, ce qui fait de ce concept autre chose qu’une simple invention (ou affabulation pour reprendre l’expression de Michel Onfray) de Freud.
Encore là, les recherches en neurobiologie et neuropsychologie essaient toujours de prouver l’existence de l’inconscient et ne sont pas définitives sur ce sujet :
« Pour Pierre Buser (2005), l’inconscient clinique ne signifie pas nécessairement l’abolition de toute activité des instances de l’implicite. Des patients à la conscience abolie, sous narcose ou en coma, resteraient encore capables de certaines activités mentales à la limite du conscient. »
Pour ce qui est de l’inconscient collectif, rien n’est moins certain qu’une telle chose existe. En réalité, le concept de société — comme tous les autres concepts d’ailleurs — est une fiction, comme le montre bien Yuval Noah Harari dans son livre Sapiens. Une fiction au sens où elle existe de manière abstraite. Elle n’a ni corps, ni cerveau et encore moins un inconscient. Cette idée d’inconscient collectif — bien que présente implicitement chez Freud dans Totem et Tabou— est une gracieuseté de l’imagination du psychanalyste Carl Gustav Jung et renvoi plus à la parapsychologie qu’à la science. Pourtant, cette idée s’est répandue comme une trainée de poudre [...] Paragraph. Cliquer ici pour modifier.